Thématiques
Vidéos
Emissions radio
Auteurs
Eric ANTOINE
Autoportrait d'Eric ANTOINE.
Né en 1974, Eric Antoine quitte la France à l’âge de 21 ans sur un coup de tête, pour rejoindre un ami dans la ville de New York.
Il se prend alors de passion pour la photographie et consacre toute son énergie à explorer les possibilités de la photographie argentique.
Quinze années et des milliers de pages de magazines plus tard, sa vie prend un tournant brutal. Eric Antoine choisit la quiétude d’une maison à la campagne, loin du chaos des villes. Animé par un désir d’un retour aux sources, il se consacre à des procédés photographiques anciens, notamment au collodion humide.
Son travail artistique, devenu plus pictural et bucolique, est présenté depuis 3 ans par la Galerie Laurence Esnol à Paris et à fait l’objet d’une exposition monographique au Landskröna Museum en Suède en 2015.
-A l'occasion du festival Art Saint-Germain-des-Prés et de l'évènement 7 days in Paris, Laurence Esnol Gallery a le plaisir de présenter une nouvelle exposition du photographe Eric Antoine. L'exposition se tiendra dans notre espace du 22 rue Bonaparte du 30/05/2016 au 11/06/2016.
Suite aux trois volets ensemble seul, Black Mirror et Frénésie du silence présentés par la galerie Laurence Esnol, cette exposition de milieu d'année 2016 dévoilera une nouvelle série inédite du photographe, marquant une étape dans sa recherche créative et son rapport au sujet.
L’artiste se consacre exclusivement à la pratique du collodion humide, dans une démarche quasi ascétique et auto-suffisante. En s’assurant la pleine maîtrise de son processus, il mêle idéalement la forme et l’esprit, la recherche artistique et son histoire personnelle.
Eric Antoine questionne la fuite du temps, la mort qui plane, la cicatrisation des plaies et l’espérance, discrète et immuable. Symboles et allégories dessinent la géographie de l’esprit du photographe. Derrière les ombres, les objets oubliés, les corps abandonnés, on devine la lumière.
L’univers d’Eric Antoine s’étend, le propos s’éloigne subtilement du récit intime et s’universalise.
La pratique du collodion humide est ici une discipline émancipatrice. Loin de tout discours passéiste, le photographe célèbre l’attention portée aux images, le soin des compositions, le respect du temps qui s’égrène et l’exigence technique.
source:Laurence Esnol Gallery
« Je suis photographe et mon atelier se situe dans le corps de ferme où je vis, à Hangenbieten. J’ai la particularité de faire des photographies avec le procédé du collodion humide, technique du 19ème siècle. Une technique qui sera vite abandonnée, car le procédé, lent et difficile, est à la fois précis et aléatoire, laissant la place à l’apparition d’accidents visuels."
Des accidents qu’Eric Antoine laisse advenir tout en les contenant dans une certaine maîtrise, ce qui renforce la poésie, l’étrangeté et le mystère de certains clichés, entre éternité et fugacité : « En utilisant la chimie, je crée des zones spectrales. Les corps sont comme mangés (…) C’est un travail quasi autobiographique. Sur l’absence, le retour sur soi, la fuite du temps, l’inexorable avancée vers la mort ».
Mais le photographe a aussi ce qu’on pourrait appeler sa ligne claire, notamment dans les portraits, où le procédé utilisé révèle sa très grande précision, laissant voir par exemple le grain d’une peau, d’une manière saisissante.
Une précision qu’on retrouve dans certaines images d’objets, de choses, comme des natures mortes. « Je pense la photo comme on pense une peinture. Je suis nul en peinture, mais j’essaie de retrouver ses sensations grâce à cette technique ».
Source, Entretien avec Laurence Esnol, Laurence Esnol Gallery, révélant toute la gravité et l'intensité du travail d'Eric Antoine; in "Debelleschoses.com, à l'occasion du dévoilement des portraits regroupés pour l'exposition parisiennes "Ensemble Seuls".